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No Pain, No Gain


Plage d'Aldemar un jour de tempête

La routine, le quotidien, la similitude

Le jour où j'avais appris mon licenciement de l'agence de l'animation, la manager de l'hôtel m'avait proposé une place dans l'équipe du restaurant principal de l'hôtel en tant qu'assistant serveur bien que la tâche relevait plus d'un serveur qu'autre chose. Mais un étudiant ne peut pas acquérir le statut professionnel et le titre honorifique de serveur d'hôtel à cinq étoiles. J'avais été donc transféré dans un autre départment car le contrat dans lequel j'ai signé autorisait mes supérieurs à me transférer dans les appartements de leur choix.


Du jour au lendemain, je me suis retrouvé serveur. J'ai dû changer mon rythme de travail ainsi que mes habitudes alimentaires que j'ai durement gagné lorsque j'étais animateur. Tout était à refaire. Je recommençais à zéro. La transition était dure car j'ai du perdre beaucoup de privilège quand j'étais animateur. Le contact avec les clients étaient moins fréquent. La durée de service était réduite mais la charge de travail était plus lourde dans un lapse de temps plus court. Et la fatigue cumulée ne cessait d'augmenter. Au début, j'avais extrêmement du mal à apréhender le monde la restauration. J'avais dû apprendre en très peu de temps les rudiments d'un serveur. J'avais dû compter sur mon intelligence pour m'adapter rapidement. Le travail était dûr. Dans un milieu international, il était facile de faire des erreurs de compréhension. Pendant un certain temps, j'avais eu du mal à comprendre ce que me demandaient mes chefs pas parce que mon niveau d'anglais était ridicule mais parce que leur anglais était un mélange avec du grec. Leur niveau d'expression était très bas. J'ai dû m'adapter en apprenant quelques mots de vocabulaire grecs sur le tas pour comprendre un minimum ce qui se passe autour de moi. En tant qu'étranger, j'étais souvent discriminé mais surtout de la part de mes chefs et de mon maître d'hôtel qui ne s'embêtait pas de me donner les tâches les plus ingrates (nettoyer le vomis des bébés, vider les marmittes bouillantes de suie de porc, gratter les restes de viande carbonisées sur les grils des barbecues etc.). Mais j'ai réussi à m'adapter après deux semaines seulement. J'ai pu m'intégrer dans l'équipe du restaurant. A ce moment-là, j'ai pu faire des superbes rencontres. Comme tout le monde, je m'étais fait des amis et des ennemis mais cela m'importait peu. La situation était difficile pour l'ensemble de l'équipe et je voulais rester pour les personnes qui m'appréciaient et qui étaient prêts à tout pour m'aider. Mes amis étaient grecs, moldaves, ukrainiens, espagnols, tchèques, italiens, anglais, russes, albanais... Je ne voulais pas les abandonner et je voulais tenir mon expérience jusqu'au bout, c'est-à-dire que jusqu'à la fin de mon contrat.












J'avais peu de temps libre devant moi. L'hôtel ne respecaient pas les termes de son contrat et fixaient mes jour de congès sans concertation avec l'employé. Je me suis retrouvé tout le mois de Juillet à travailler tous les jours sans relâche mais cela m'empêchait pas de passer de bon moments avec mes amis et de profiter un peu de la Crète et de ses paysages paradisiaques. C'est une chose qu'o ne peut pas blâmer lorsque l'on vient en Crète même en tant que travailleur.

 

Le Piano, mon refuge

Malgrès les différentes épreuves journalières qui je devais faire face, j'avais réussi à évacuer le stress de mon quotidien en pratiquant chaque jour le piano tous les midis aux grands plaisir des clients de l'hôtel qui pouvait accèder à un concert gratuit par un employé qui ne réclamait même pas d'argent pour ses prestations. Par mon piano, j'avais pu nouer des contacts directs avec des clients qui appréçiait ce que je pouvais faire au piano. Je leur expliquais que je n'étais en rien un pianiste professionnel et que je le faisais cela pour le plaisir. Mais par l'engouement général des clients et de quelques amis du service hôtellier, ces mêmes personnes ont commencé à parler aux services clients de l'hôtel ainsi qu'au manager de l'hôtel pour négocier d'éventuels concert le soir en plus de mon travail dans le service du restaurant. Ce qui était assez ironique était de voir la réaction des clients le soir au restaurant comme serveur après m'avoir vu au bar où se trouvrait le piano. Mais je commençais à m'habituer d'avoir une double casquette. Mais cette engouement n'était pas une bonne chose pour le manager. A son tour, le manager le voyait comme une menace et a essayé de retarder les auditions pour m'empêcher de jouer le piano le soir. Mais cela n'avait pas d'importance.. Je jouais au piano et cela n'avait pas de prix.. Après un an de privation à cause de mes études qui prenait tout mon temps je pouvais reprendre ma passion au plus haut niveau..

Mais jusqu'à où je pouvais aller avec mon piano ? Je pensais que mon piano pouvait être un échappatoire voire même un dérivatif à mon travail mais il m'avait plus causé ma perte que ma réussite dans cette hôtel..


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