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De la Défaite à la Victoire


Le temps des lamentations

Peu après l'audition que j'ai mené avec mon piano, j'avais été convoqué de la part de mon maître d'hôtel pour me demander s'il était possible de gérer à moi seul le quart du restaurant. Cela voulait me dire que je devais servir plus de 250 couverts en une soirée. Ce qui était extrêmement difficile. A ce moment là je pensais que mon maître d'hôtel voulait prendre une revanche sur moi. Il y avait quelques semaines avant cette soirée, je demandais à voir le manager pour lui signaler les problèmes qui se présentaient dans le resaurant principal et lui demander d'agir pour améliorer non seulement les conditions de travail des employés mais la qualité de service des clients.


Pour énumérer quelques problèmes, on peut citer le fait que les employés effectuaient des journées de 12 heures de travail mais n'étaient payés que pour 8 heures de travail. Un autre problème peut être aussi le travail du maître d'hôtel qui était obligé de faire attendre les clients pendant 30 minutes avant de leur trouver une place alors que des tables prêts à servir étaient disponibles. Un autre problème est que le manager avait personnellement porter la réforme que chaque ustensile cassée doit être remboursée par les employés. Ce qui nous obligeaient à travailler dans des conditions plus pénibles car on devait être attentifs à chaque instant pour prendre soin des clients mais aussi d'éviter de casser des objets quel que soit le prix. Ces problèmes énumérés ne sont que des problèmes parmi tant d'autre traduisant un grand déficit budgétaire. En tant qu'étudiant je n'avais pas mon mot à dire car je ne bénéficiais d'aucun pouvoir et donc d'aucune légitimité à la parole bien que j'accomplissais un travail de professionnel. Je leur avais rappelé que le contrat consistait à me donner des enseignements et non de travailler comme un professionnel. J'étais trop naif. Je travaillais comme un professionnel sauf que le salaire était deux fois moins élevé. Ce qui reste un aubaine pour l'hôtel. Une main-d'oeuvre moins chère veut toujours dire économies.


A l'instar de mes collègues, je fus le premier à réclamer de bonnes conditions de travail. Beaucoup de professionnels avaient voulu se taire sur leur situation de peur de se faire licencier. En revanche, j'estimais que je n'avais rien à perdre et que je pouvais réclamer mes droits de repos ce qui me revient légitimement le droit. Mais l'hôtel m'a tendu un piège. Je devenais trop dangereux pour l'hôtel. Mon piano dérangeait plus d'une personne bien que je ne prétendais pas avoir un niveau digne d'un vrai pianiste professionnel. Mon idée de réclamer mes droits de travail avait été pris comme de l'insubordination, de l'arrogance, et de l'ingratitude. Sous prétexte de me protéger, il pouvaient abuser ouvertement de mes services. A la fin, le maître d'hôtel comme à son habitude m'avait fixé un congès sans demander mon accord. Je m'étais retrouvé en état de colère. J'avais crié sur mon maître d'hôtel en lui demandant des explications. Il m'avait manqué de respect. Mon sort était régler ce fut un prétexte pour me virer du restaurant principal de l'hôtel.


Plus tard, je compris que mon deuxième licenciement ainsi que mon premier a été le résultat d'une collaboration avec mon mâitre d'hôtel ainsi que mon manager. J'étais devenu trop gênant pour l'ensemble du groupe. La directrice des ressources humaines avait voulu me sauver en me transférant dans un autre hôtel mais j'ai refusé. J'ai préféré démissionner pour rentrer en France. Je le voulais pour préparer au mieux ma rentrée en école d'ingénieur en France. Par ce fait, l'hôtel n'assurait plus la responsabilité de couvrir mes frais de voyages en avion. L'hôtel me laisser la responsabilité de transférer mon argent depuis un compte grec jusqu'à un compte français. J'ai pu sauver mon argent in extremis après avoir appris que mon argent ne pouvait pas sortir de Grèce sans avoir acheté au préalable acheter une carte SIM grecque pour effectuer les virements bancaires (vive le système bancaire grec).


J'ai dû partir la queue entre les jambes pour insubordination, manque de respect envers mes supérieurs (ce qui était plutôt ironique). Mais fort heureusement, l'hôtel eut la générosité de me donner un certificat de travail pour me faire valider mon expérience à l'international dans cet hôtel. Au départ, je pensais que j'étais le grand perdant du jeu, mais le temps m'a prouvé le contraire.


 

Retournement de situation


Peu avant mon départ, j'ai appris le départ massif d'étudiants épuisés les conditions de travail imposé par l'hôtel. Des étudiants de toutes nationalités venant d'Europe de l'Est ou de l'Ouest ont exprimé leur mécontement envers l'hôtel et ont préféré partir pour mieux préparer leur rentrée mais surtout d'éviter de rentrer chez eux dans un état de léthargie complète. Mon histoire s'était répandu dans l'hôtel et nombreux ont été les personnes qui se sont indignés. A la fin du mois d'août, une délégation de Job Trust a dû intervenir pour faire une inspection sur le fonctionnement général de l'hôtel qui dans l'ensemble ne se porte pas bien du tout. Depuis mon départ du restaurat l'état s'est autant dégradé que dans l'animation. Le restaurant s'est retrouvé en sous-effectif ce qui oblige les employés à accomplir la tâche de 4 ou 5 personnes à la fois. La colère commençait à monter dans l'ensemble de l'équipe depuis mon départ. Les injustices s'accumulaient et les tensions montaient, à savoir que j'étais parti au bon moment. Pour ma part, j'ai voulu clôturer en beauté mon voyage en Grèce comme je l'ai fait en Italie. J'ai décider de me payer mes premières vacances à Santorini où j'ai pu passer une journée entière dans l'une des plus belles îles de Grèce. C'était à ce moment-là que je me rendais compte, que j'en étais sorti grandi de cette histoire et surtout libre ! Je n'avais pas perdu grand chose. J'ai pu faire des rencontres exceptionnelles, rencontrer des amis aux grands coeurs et découvrir une culture dont je suis encore plus tombé amoureux. Je souhaiterai un jour retourner mais cette fois-là comme un touriste bien évidemment. Encore une fois, je ne pense pas que j'ai perdu quoi que ce soit. J'ai obtenu ce que je voulais et j'ai réussi. Je tiens à vouloir dire en dernier mot que je ne veux en aucun cas blâmer qui que ce soit. Chacun a ses parts de responsabilités et doivent assumer les conséquences de leur acte. Les erreurs sont humaines et les expériences que j'en ai tiré me pousse à dire que j'accuse aucune personne dans mon témoignage. Je remerci encore une fois le club Teli et Job Trust de m'avoir donné leur confiance sans pour autant que je les connaisse en vrai mais ils m'ont donné l'opportunité de connaître une aventure humaine riche sur tous les plans.


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